Je n’ai plus la TV depuis bientôt 8 ans et je m’informe uniquement via Internet. Ces dernières années, la manière dont l’information est traitée sur Internet est de plus en plus parasitée par le marketing. Faire « du clic » à n’importe quel prix est devenu plus important que l’information elle-même.
Ceci est particulièrement flagrant lorsqu’on regarde comment est traitée la météo. Dès qu’il y a le moindre coup de froid en hiver, tous les médias parlent d’alerte à la tempête hivernale. Le moindre coup de chaud l’été, devient le prétexte d’une alerte à la canicule. Traditionnellement, la presse écrite proposait une information plus « posée » que les journaux TV. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
Contrairement à ce qu’il était possible de faire avec la presse écrite à l’ancienne, sur Internet, il est facile de savoir quel article est le plus lu. Il est même possible de tester plusieurs titres (par la technique du split-test) et de savoir en temps réel quel titre suscite le plus de clics que l’autre.
Finalement, la presse écrite est tombée dans le même piège que la TV avec l’audimat minute par minute. Elle s’est rendu compte que le catastrophisme faisait le buzz, alors elle fait dans le catastrophisme. Même pour dire des banalités. Il fait froid l’hiver. Il fait chaud l’été…
Un blogueur peut tomber dans le même piège. À faire trop de marketing direct, à mesurer ce qui marche et ce qui ne marche pas, on finit par produire un contenu médiocre. Pour quelqu’un dont le but est l’argent, ce n’est pas un problème. Mais pour quelqu’un dont le but est de prendre du plaisir à partager une passion, c’est dommage de tomber dans ce piège.